EDITO du dimanche 2 juillet
Quel est le visage de l’Église ? Je vous le demande.
Quel est le visage de notre Église ?
Tous ceux qui auront été à la fête paroissiale de Saint Michel et Saint Croix dimanche dernier pourront en dire quelque chose, car ça n’était rien d’autre que l’Église, l’Eglise en elle-même...
Et ceux-là qui auront été à la fête pourraient dire… Le visage de l’Église ?
C’est celui de l’enfant qui court pendant toute la messe, et fait courir sa mère.
C’est celui de Francesca tellement élégante dans sa tenue africaine qu’elle enjolive l’abbatiale, si majestueuse déjà.
C’est celui d’un enfant de cœur, mi-endormi, mi recueilli… pendant la consécration.
C’est celui de Célia qui, à 13h passées, le ventre encore vide, sous un gros cagnard, gagne en vélo cargo la Basilique Saint Michel, pour y récupérer la sono que j’avais oubliée, et qui revient à pied (car il n’y a plus de place dans le vélo cargo puisque la sono y est), et le tout sans râler.
C’est le visage de notre équipe d’organisateur qui projeta de nourrir à l’œil notre centaine d’invités sans douter de rien, ni de nos moyens. Et qui y est arrivé. Et sans gaspiller !
C’est le visage de cette polonaise qui a gagné aux 2 concours cuisine, sans y croire et son air ravi.
C’est le visage dégoulinant d’Edson après le tournoi de foot…
C’est celui de Christophe, tout sapé, qui fait cuir les grillades.
C’est le visage de cet enfant qui en découvrant le lieu de la rencontre s’écrie « Oh la belle forêt !»
C’est celui de notre communauté portugaise qui nous transporte par ses chants dans des forêts mariales.
C’est celui de Laurent qui se fait plaisir avec son épilogue à la guitare et réveille immédiatement l’envie de danser de tous nos antillais.
C’est le visage d’Isabelle, tout ouvert, qui ne voulait pas venir parce qu’elle n’aime pas le monde, mais qui est venue quand même, à force, et qui a gagné notre gros lot à la Tombola, (un foulard de chez Petrusse) et qui n’en revenait pas !
C’est le visage de nos voisins, qui après n’être pas allés à la messe pendant des années, disent « on a tout reconnu » …
C’est le visage d’Anne-Lorraine qui donne la note à la chorale pas concentrée.
C’est le visage de Françoise qui s’émotionne des merveilles de la Basilique pour finalement y rencontrer Dieu.
C’est le visage de sœur Michèle qui repart avec deux tartes aux abricots entières.
C’est le visage du Père Benoit qui se gausse devant ce sketch un peu débile et très fruité interprété avec pas mal d’aisance par Emmanuelle.
C’est celui de Béné qui dit « je meurs de soif » puis « bois d’abord » quand je lui tends un verre d’eau…
C’est celui des Polonais qui ont accueilli à leur table Etienne, qui ne parle pas polonais ! Le visage de l’Église c’est celui-là, et le vôtre…
Je cherche le visage, le visage du Seigneur,
Je cherche son image tout au fond de vos cœurs…
Marie Goisque