Edito du dimanche 8 janvier

« PAPE BENOÎT XVI, R.I.P. »« PAPE BENOÎT XVI, R.I.P. » R.I.P. = Requiescat in pace = Qu’il repose en paix, le Pape Benoît XVI !Un grand pape, né pour le ciel, a quitté cette terre passagère.Des phrases clés de ses enseignements clairs et profonds reviennent spontanément à la mémoire : il y autant de chemins vers Dieu qu’il y a d’êtres humains sur terre ; le Christianisme n’est pas une doctrine philosophique, ni une idéologie ou une morale, mais une personne : Jésus Christ ; le Christ ne nous prend rien mais nous donne tout, etc.Un Pape doté d’une intelligence exceptionnelle en même temps qu’une humilité hors du commun. Il est rare de posséder ces deux diamants en même temps. Soit l’un ou l’autre ou aucun des deux (comme l’auteur de cet édito …)Il se désignait lui-même comme humble serviteur dans la vigne du Seigneur, comme serviteur de la Vérité. La vérité expliquée, approfondie et défendue, pas comme sa propre vérité - opinion personnelle et subjective -, mais la Vérité, objective, en dehors de soi-même ; celle dont Jésus a dit : « Je suis le Chemin, la Vie et la Vérité » et pour laquelle Pilate a questionné : « C’est quoi la vérité ? » Une vérité qu’on ne domine pas, qu’on ne possède jamais en sa totalité mais qu’on essaie de s’approprier et de servir. Les sages répètent : « L’homme meurt comme il a vécu. » Un des derniers messages du Pape émérite nous laisse un enseignement magistral sur la vie et la mort : « Bientôt, je serai face au juge ultime de ma vie. Bien que, regardant en arrière ma longue vie, je puisse avoir beaucoup de motifs de frayeur et de peur, mon cœur reste joyeux parce que je crois fermement que le Seigneur n’est pas seulement le juge juste mais, en même temps, l’ami et le frère qui a déjà souffert lui-même mes manquements et qui, en tant que juge, est en même temps mon avocat (Paraclet). À l’approche de l’heure du jugement, la grâce d’être chrétien me devient toujours plus claire. Être chrétien me donne la connaissance, bien plus, l’amitié avec le juge de ma vie et me permet de traverser avec confiance la porte obscure de la mort. À ce propos, me revient sans cesse à l’esprit ce que Jean rapporte au début de l’Apocalypse : il voit le Fils de l’homme dans toute sa grandeur et tombe à ses pieds comme mort. Mais Lui, posant sur lui sa main droite, lui dit : “Ne crains pas ! C’est moi.”. Chers amis, avec ces sentiments, je vous bénis tous. » Benoît XVI (6 février 2022)                                                                                              P. Benoit